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tous les mariages résolus ont été célébrés, et si tous les mariages proposés ont été ou sont en voie d’aller à bonne fin. Vous avez su l’extrémité de M^me la duchesse de Créquy, et vous avez su ensuite sa résurrection, qui a donné une excessive joie à Monsieur le Cardinal, sa longue vie étant fort nécessaire pour le bonheur de M. le duc et de M^me la duchesse d’Albret ; et c’est depuis cette résurrection que Monsieur le Cardinal a renoncé à toutes les nouvelles du monde, pour vaquer à lui-méme, et à une infinité d’ouvriers qui travaillent sans fin et sans cesse pour la perfection, sans contredit, d’un des plus beaux jardins de l’Europe. Je suis ravi de la meilleure santé de notre Comtesse ; savez-vous bien que c’est un très-bon signe de vie, que d’avoir voulu elle-même lire mes lettres, et y donner les tons qu’elles demandent ? Vous m’assurez qu’elle a bien ri en de certains endroits et que la présidente cuite au four^[1] ne lui a point déplu. Mais ce que j’admire de vous autres, Mesdames, si versées dans l’histoire, et si instruites des bonnes maisons de France, c’est que vous ne sachiez pas que la maison de Douilly^[2] est séparée en deux branches : que l’une a produit la jeune marquise de Saint-Hérem et l’autre la femme que M. de P** vient d’épouser ; en sorte que ce sont deux cousines germaines, qui se sont mariées presque en même temps. L’une, toute resplendissante d’une Frémont^[3]

1. 2. La présidente le Coigneux. Voyez ci-dessus, p. 349.
2. 3. La plupart des noms qu’on lit ici n’étaient indiqués que par des lettres initiales dans l’édition de 1751. Vovez ci-dessus, p. 281, note 2, et sur les Douilly, ci-après, p. 377, note 14.
3. 4. Nicolas de Frémont, père de la maréchale de Lorges, grand-père maternel des duchesses de Saint-Simon et de Lauzun, fut garde du trésor royal, et était l’un des plus riches financiers de ce temps. Il paraît cependant qu’il mourut insolvable (le 10 septembre suivant). On lit dans les Annales de la cour et de Paris pour les années 1697 et 1698 (p. 97 et 98), des détails curieux sur le procès