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qu’elle a envie de vous faire. Le cardinal de Bouillon vouloit aussi vous en faire un, et c’est ma faute de n’y avoir pas tenu la main. Mme la maréchale de Villeroi[1] m’a recommandé aussi mille fois de vous dire bien des choses de sa part, et à Mesdames vos mères ; Mme de Louvois tout de même ; enfin croyez toutes, Mesdames, que vous n’êtes point du tout oubliées dans ce pays-ci ; mais il est temps de finir, et de vous assurer, Madame, que cette année ne diffère point de toutes les précédentes quant au respect et à la bonne et sincère amitié avec lesquels je suis mille fois plus à vous que personne du monde. Voici Mme la duchesse de Villeroi qui vous va écrire de sa main blanche.


de la duchesse de villeroi..

Il y a longtemps, Madame, que j’ai dessein de vous faire mes compliments sur votre mariage, sans l’avoir fait, par la faute de Coulanges, qui m’avoit toujours dit que nous vous écririons ensemble ; mais enfin cet heureux moment est arrivé, et je l’emploie, Madame, à vous assurer que je conserve toujours pour vous toute l’estime et l’amitié que vous méritez.


1696

1440. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ AU PRÉSIDENT DE MOULCEAU.

À Grignan, mardi 10e janvier[2].

J’ai pris pour moi les compliments qui me sont dus.

  1. 13. Plusieurs éditions antérieures à la nôtre ont ici, par erreur, substitué duchesse à maréchale.
  2. Lettre 1440 — 1. La première édition (1773) date par erreur cette lettre du mardi 9 janvier, et la suivante du mercredi 23.