1695 d’être invisible le met au-dessus des autres. Quel usage vous faites de ce conte, que je n’osois quasi vous rappeler ! le voilà en honneur pour jamais ; rien ne sauroit être plus joli que tous ces couplets, nous les chantons avec plaisir. Nous avons eu ici un commencement de printemps admirable ; mais depuis deux jours la pluie, qu’on n’aime point ici, s’est tellement répandue comme en Bretagne et à Paris, qu’on nous accuse d’avoir apporté cette mode ; elle interrompt nos promenades, mais elle ne fait pas taire nos rossignols ; enfin, mon cher cousin, les jours vont trop vite. Nous nous passons du grand bruit et du grand monde ; la compagnie cependant ne vous déplairoit pas ; et si jamais un coup de vent vous rejette dans ce royal château…, mais c’est une vision, il faut espérer de nous revoir ailleurs d’une manière plus naturelle et plus vraisemblable ; nous avons encore un été à nous écrire.,
Le mariage de M. de Lauzun[1]nous a surpris ; je ne l’eusse pas deviné le jour que je vous en écrivis un autre[2] à Lyon : Mme de Coulanges s’en souvient encore. Tout le monde vous aime ici, et vous remercie de votre souvenir.
- ↑ 7. Avec Mlle de Lorges. Voyez tome II, p. 26, note 4, et le Journal de Dangeau, au 17 mai 1695.
- ↑ 8. Voyez la lettre du 15 décembre 1670, tome II, p. 25.
appartient à Mme de Louvois.» Voici le commencement de la chanson à laquelle s’applique cette note :
« Le petit comte de Nicé
Est un petit prodige,
Un petit garçon fort bien né
Qu’aisément on corrige.
Il a la douceur d’un mouton
Et de la grandeur d’âme.
Le voyez-vous ? Vous dites non ?
— Ni moi non plus, Madame.
Et cependant de nos amours
C’est le précieux gage, etc.