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1695 ici, s’y trouvèrent ; mais une autre fête, ce fut celle que Monsieur le Duc donna il y a deux jours dans sa petite maison de M^me de la Sablière ; tous les princes et princesses y étoient ; cette maison est devenue un petit palais de cristal : ne trouvez-vous pas que ce sont les lieux saints aux infidèles^[1] ? M^me de Montespan a acheté Petit-Bourg quarante mille écus ; elle le donne après sa mort à M. d’Antin^[2]. M. de Sévigné nous quitte après-demain ; il m’assure qu’il vous retrouvera cet hiver à Paris ; cela me fera paroître l’été bien long, malgré la belle saison. M. de Chaulnes reviendra le 17^e de ce mois, et notre duchesse ne reviendra qu’après les fêtes. M. de Coulanges me mande que plus il a de printemps, plus il sent le printemps : voilà un grand prodige ; car, sans l’offenser, il a plus de printemps que M^me de Brégy^[3]. Je vous prie, ma très-aimable, de dire bien des choses de ma part à M^me de Grignan, et d’embrasser pour moi bien tendrement la tranquille Pauline : on dit que vous nous l’amènerez toute mariée, je sens déjà que je ne l’en aimerai

↑ 4. À cause de l’extrême dévotion de M^me de la Sablière, à qui cette maison appartenoit auparavant. (Note de l’édition de 1751.)
↑ 5. Voyez les Environs de Paris, par M. Joanne, p. 701.
↑ 6. Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy, « qui, étant belle femme, dit M^me de Motteville (tome I, p. 316), faisoit profession de l’être. » Nièce du critique Saumaise, elle était née en 1619, et mourut en avril 1693. Elle était femme de chambre de la Reine, mère de Louis XIV, dont sa mère, Marguerite Habert, avait été femme de chambre aussi. Elle avait épousé Léonor de Flexelles, comte de Brégy, lieutenant général des armées du Roi. On a d’elle un recueil de lettres et de pièces diverses sous le titre de Œuvres galantes de M^me la Comtesse de B…, Leyde, 1666. En tête de ce recueil elle avait fait elle-même son portrait. Voyez sur son aventure avec Estoublon une addition de Saint-Simon au Journal de Dangeau, tome II, p. 134 et 135. M. Cousin, dans Madame de Sablé, a donné plusieurs lettres de M^me de Brégy (p. 411 et suivantes).

[1] 4. À cause de l’extrême dévotion de M^me de la Sablière, à qui cette maison appartenoit auparavant. (Note de l’édition de 1751.)

[2] 5. Voyez les Environs de Paris, par M. Joanne, p. 701.

[3] 6. Charlotte Saumaise de Chazan, comtesse de Brégy, « qui, étant belle femme, dit M^me de Motteville (tome I, p. 316), faisoit profession de l’être. » Nièce du critique Saumaise, elle était née en 1619, et mourut en avril 1693. Elle était femme de chambre de la Reine, mère de Louis XIV, dont sa mère, Marguerite Habert, avait été femme de chambre aussi. Elle avait épousé Léonor de Flexelles, comte de Brégy, lieutenant général des armées du Roi. On a d’elle un recueil de lettres et de pièces diverses sous le titre de Œuvres galantes de M^me la Comtesse de B…, Leyde, 1666. En tête de ce recueil elle avait fait elle-même son portrait. Voyez sur son aventure avec Estoublon une addition de Saint-Simon au Journal de Dangeau, tome II, p. 134 et 135. M. Cousin, dans Madame de Sablé, a donné plusieurs lettres de M^me de Brégy (p. 411 et suivantes).

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