1695 coup à ce triomphe, mais faut-il que la compagnie qui s’y trouve soit quelquefois aussi mêlée ? Jugez-en, Madame, par l’échantillon de mercredi dernier : les Divines[1], toujours d’un fort bon commerce ; mais Mme de la Salle[2] et sa fille de Roussillon[3], Mme de Saint-Germain[4] Mme du Bois de la Roche, qui rit plus haut que jamais[5], et le bon abbé d’Effiat, pour qui principalement la fête se faisoit. J’aurois juré d’abord que je me serois contenté de manger pour vivre seulement ; mais la chère se trouva si bonne, si grande, et même si magnifique, que je l’assaisonnai de toute ma bonne humeur : je mangeai comme un diable, je bus comme un trou, et je fis convenir Mme de la Salle, sa fille, Mme de Saint-Germain, et Mme du Bois de la Roche, qu’il n’étoit rien tel qu’une bonne compagnie, d’un même pays, qui parloit la même langue, et qui étoit fort aise de se voir rassemblée ; je dis qu’il falloit convenir encore que la moindre personne qui seroit survenue à notre dîner nous auroit troublés infiniment : en sorte qu’elles opinèrent que les maîtres de la maison
En nous mettant à table,
Honorons monsieur Honoré,
Car il est honorable.
- ↑ 3. Mme de Frontenac et Mlle d’Outrelaise.
- ↑ 4. Anne-Madeleine de Martel, veuve de Louis Caillebot, seigneur de la Salle et de Montpinçon, capitaine-lieutenant des gendarmes de la garde. (Note de l’édition de 1818.) — Voyez sur son mari, mort en 1672, un passage fort piquant de Saint-Simon (tome X, p. 257 et suivantes)
- ↑ 5. Marie-Ferdinande Caillebot de la Salle, mariée le 27 novembre 1683 à Charles-Balthasar de Clermont-Chate, comte de Roussillon, frère aîné du chevalier de Clermont-Chate dont il a été parlé ci-dessus, p. 184, note 19. (Note de l’édition de 1818)
- ↑ 6. Voyez tome V, p. 396, note 10.
- ↑ 7. Voyez tome IX, p. 219 et note 24.
(Note de l’édition de 1818. Voyez les Chansons de Coulanges, édition de 1698, tome II, p. 102.).