1695 permis aux prélats que trois mois d’absence de leurs diocèses, encore pour les affaires qui les pouvoient regarder ; le Roi lui a représenté l’importance de l’éducation des princes, et a consenti qu’il demeurât neuf mois à Cambrai, et trois à la cour ; il a rendu son unique abbaye[1]. Monsieur de Reims a dit que M. de Fénelon, pensant comme il faisoit, prenoit le bon parti ; et que lui, pensant comme il fait, il fait bien aussi de garder les siennes. Adieu, ma chère amie : votre absence m’est toujours insupportable ; ne me laissez point oublier dans ce château de Grignan ; c’est votre affaire, je vous en avertis. J’embrasse bien tendrement la charmante Pauline. Les femmes courent après Mlle de l’Enclos, comme d’autres y couroient autrefois ; le moyen de ne pas haïr la vieillesse après un tel exemple ? L’abbé et le chevalier de Sanzei partirent hier pour aller faire carême-prenant avec leur mère ; ce dernier fera son possible pour aller faire la révérence à sa marraine[2] en s’en retournant à son vaisseau.
Premièrement, Madame, comment vous accommodez-vous de ce petit papier[3] ? Ne vous trouble-t-il point quel-
- ↑ 7. De Saint-Valery. Il y avait été nommé en 1694. Le Roi refusa d’abord de recevoir cette démission. « Fénelon insista, et pour éviter de donner une leçon de régularité et de modération à ceux de ses confrères qui auroient pu s’offenser d’une délicatesse si scrupuleuse, il se borna à faire observer au Roi que les revenus de l’archevêché de Cambrai le plaçoient dans une position où les canons proscrivent impérieusement la pluralité des bénéfices. » (Histoire de Fénelon, par le cardinal de Bausset, tome I, p. 319.
- ↑ 5. Mme de Grignan, Voyez plus haut la fin de la lettre du dernier jour de l’an 1694, p. 226 et note 3.
- ↑ 9. Cette lettre et la précédente étoient écrites sur des feuilles volantes, d’un très-petit papier. (Note de l’édition de 1751.) Voyez ci-après, p. 334, note 1.