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Il avoit été si occupé de saint Augustin, qu’il en avoit oublié ses petites affaires domestiques ; mais je le crois bien placé : il étoit entre les mains de votre aimable et saint curé de Saint-Jacques : je l’envie et le regrette en même temps. Je ne vous dis point de nouvelles, vous en savez comme nous. Pour moi, je n’en sais jamais à Paris ; mais dans les provinces on lit tout, on sait tout. Ma fille vous estime et vous honore ; et moi, ma chère Madame, je vous embrasse et vous demande mille pardons, et vous conjure d’avoir pitié de mes pauvres affaires. Je salue la très-bonne. Mandez-moi où est M. Trouvé ; j’en ai entendu parler d’une manière qui me donne du chagrin : éclaircissez-moi.



1383. — DE COULANGES À MADAME DE SÉVIGNÉ.

À Paris, le 4e août.

Je viens de passer les plus beaux quinze jours du monde à Meudon ; en vérité c’est un lieu enchanté, et je ne comprendrai jamais que le Roi ne veuille point jouir d’un tel enchantement ; car cette maison, avec toute sa vaste étendue, lui convient beaucoup mieux qu’à Mme de Louvois ; il en faut demeurer d’accord. Elle espère bien aussi que la paix faite, et l’abondance revenue dans le royaume, le Roi prendra Meudon[1], et lui don-

    que les deux ou trois premières lettres des noms de mois, et ces lettres souvent sont à peine formées ; ses 1 ressemblent aussi quelque peu à des 2, et ces deux chiffres peuvent parfois être pris l’un pour l’autre.

  1. Lettre 1383. — 1. Mme de Louvois vendit en effet Meudon à Louis XIV, qui le céda plus tard au Dauphin. Voyez le Dictionnaire Historique de la ville de Paris, par Hurtaut et Magny, et ci-après la lettre du 24 juin 1695•