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1694 Lesdiguières[1]n’ont pas été les plus forts pour l’empêcher cette année. Adieu, ma très-aimable : je vous embrasse avec une tendresse infinie.



1379. — DE COULANGES À MADAME DE SÉVIGNÉ.

À Paris, le 23e juin.

Il y a mille ans que nous n’avons eu de vos nouvelles : à qui en avez-vous, ma chère gouvernante ? croyez-vous qu’elles nous soient indifférentes ? Non en vérité, nous vous aimons tendrement, et tous les habitants de ce royal château où vous êtes. J’arrive de Versailles, où j’ai été huit grands jours à faire une fort jolie vie avec tous mes amis et amies. J’y ai laissé Mlle de Sanzei dans le doux et agréable chemin de la convalescence : elle vous est très-obligée de toute l’inquiétude que vous avez eue de son mal, qui a été fort douloureux en vérité, et fort périlleux ; mais enfin, jeunesse revient de loin ; et désormais, dans de certains temps principalement, elle ne s’abandonnera pas volontiers à tous les parfums dont elle est entourée, quoiqu’elle s’en prenne plus à une promenade qu’elle fit sur l’eau qu’aux jonquilles. Mais une bizarre aventure qui m’est arrivée à Versailles, a été la mort de mon petit laquais, qui chantoit, et que bien con-

    pour avoir de la pluie et pour tout ce qui étoit nécessaire aux besoins de l’État, et cela même en termes très-forts. Monsieur alla à Paris, pour voir la procession… Depuis l’année 1675 on ne l’avoit point descendue ; il y avoit une affluence de peuple extraordinaire. Dès le soir même il plut et pleut encore. » — Voyez tome III, p. 517 et suivantes.

  1. 10. La liaison de Mme de Lesdiguières avec l’archevêque Harlay de Champvallon donnait lieu en ce temps-là à bien des propos. Voyez les Mémoires de Saint-Simon, tome I, p. 290.