Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1694 nouvel arrentement. On dit qu’il y a là des bois à vendre qui se perdent, et que l’on coupe à mon dommage : il seroit bon d’empêcher ce désordre par une coupe pour moi.

Suscription[1] : Provence. Pour Monsieur Boyer, lieutenant de juge d’Entrecasteaux, à Entrecasteaux, par Brignoles.




* 1376. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À LA COMTESSE DE GUITAUT.

Dimanche 25e avril.

Hélas ! ma chère Madame, par mon goût, je passerois bien volontiers à Epoisse, et j’y ferois un long séjour avant que de sentir le moindre ennui, et je ne mettrois qu’au second rang le plaisir d’être payée du terme de la Saint-Jean ; mais voici mes engagements. Je suis liée avec M. le chevalier de Grignan, qui n’est point parti avec ma fille, pour m’attendre, parce que je ne pouvois partir qu’au commencement de mai ; elle crut que cette liaison assuroit mon voyage à Grignan, et que je n’aurois jamais le courage de partir toute seule. Cette pensée est d’une personne qui me souhaite ; et comme j’aime aussi cette campagne de Grignan, et le château, et le pays, et le repos qu’on y trouve, je me suis résolue d’aller me mettre à couvert pour quelque temps, jusqu’à ce que l’orage qui nous accable ici de toutes parts[2]soit un

    ment d’Aix, mais près du département du Var, dont est Entrecasteaux.

  1. 4. La suscription n’est pas de la main de Mme de Grignan.
  2. Lettre 1376 (revue sur l’autographe). — 1. Voyez ci-après, p. 169 et 170, le commencement de la lettre du 20 juillet. « Les efforts du gouvernement, dit M. Henri Martin parlant de 1693, ne portèrent