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1694

* 1375. — DE MADAME DE GRIGNAN À BOYER.

À Grignan, ce 24 avril.

Boyer, je ne vois point que vous ayez exécuté les ordres que je vous ai envoyés pour me rassembler tout ce que l’on me doit à Entrecasteaux[1], de la paye de Pâques. M. Bonnieux m’a mandé qu’il n’avoit reçu que 800tt : il me Faut incessamment l’entier payement. Ne perdez point de temps à le porter ici ou à le donner à Saint-George sur son reçu[2]. Voilà le mémoire de ce que doit Ritoran, Entrecasteaux et les défrichements.

J’enverrai environ le dix ou le 15 de mai un homme à moi pour le nouvel arrentement. J’écris à M. de Mouriès de faire placarder que la terre d’Entrecasteaux est à arrenter ; le temps est bon et doit produire une augmentation ; si je ne la trouve pas présentement, j’enverrai un receveur ; enfin je veux profiter à ce nouvel arrentement ou en le faisant ou en ne le faisant pas. Vous m’aviez rendu des comptes tous les ans des petites ventes de pins et autres choses, et des petites dépenses qui se sont faites. Mandez-moi si vous ne tenez pas toujours le même ordre.

La comtesse de Grignan.

Il faut envoyer à Peiroles[3]placarder aussi pour le

  1. Lettre 1375 (revue sur l’autographe). — 1. Près de Brignole. Voyez tome IV, p. 447, note 6.
  2. 2. Une note écrite au dos du second feuillet de la lettre originale donne à Saint-George la qualité de « garde de Monseigneur le Comte. » À la lettre, tirée des archives de la maison de Grignan, était joint un reçu, signé Saint-George, de la somme de « quatre cent septante-cinq livres, » daté du « six mai mil six cent nonante quatre. » Au dos de ce reçu on lit : « Acquit de 475tt. pour entier payement de la paye de Pâques 1694, payé à Saint-George, suivant la lettre de Madame. »
  3. . Peyrolles sur la Durance, chef-lieu de canton de l’arrondisse-