Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 10.djvu/120

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

1693 articles : il me parle lui-même dé cette tierce de Sauvigny[1] : ainsi je m’en vais lui en écrire sans aucun mystère, et lui dirai de prendre votre avis sur la manière de faire exécuter un jugement que je vois dans les mémoires de feu mon oncle l’abbé, qui fut rendu autrefois, du temps de la Maison[2]. Je ne comprends point le grand mystère que fait M. Tribolet pour ne pas paroître dans une affaire où son intérêt le met nécessairement : il faudroit agir plus naturellement. Voici la seconde affaire : c’est de M. Poussy. Je crois Monsieur d’Autun à Lyon ; sans cela je lui écrirois, mais je crains’qu’il ne me remît à son retour ; car il faudroit, ce me semble, voir sur les lieux à quoi la fondation l’oblige et le revenu ; et s’il ne fait pas son devoir, l’obliger de se corriger, ou en mettre un autre. Ce seroit à Monsieur d’Autun à terminer ce différend ; car sans cela M. Poussy se moquera toujours de moi, et chargera toujours sa conscience, comme il fait depuis quinze ans. Pour moi, je suis très-peinée de cette négligence, et je ne prétends point la mettre sur mon compte, déclarant devant Dieu que je suis prête à faire sur cela tout ce que vous me conseillerez. Vous voilà en jeu, ma chère Madame, et j’espère qu’en vous touchant par cet endroit, vous parlerez à M. Tribolet et vous me direz sans détour ce que j’ai à faire.[3]


Voici une nouvelle affaire sur quoi je mande à Boucard que je ferai encore tout ce que vous voudrez : je vous demande de la régler comme pour vous ; il n’y a point de supputation à faire, il n’y [a] qu’à juger

  1. 5. Probablement Sauvigny-le-Beuréal, près d’Époisse et de Savigny-en-Terre-Pleine, sur la limite dé l’Yonne et de la Côte-d’Or, à gauche de la route d’Époisse à Avallon.
  2. 6. Ancien fermier de_Mme de Sévigné à Bourbilly : voyez tome II, p. 539, et_tome IV, p. 294, note 2.
  3. 7. Ces mots sont soulignés dans l’original.