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1693 me le conseille : je vous l’ai mandé ; il est présentement question de le pouvoir : n’y perdons point de temps, dès que nous le pourrons. Vous ne me dites rien de votre tête dont je suis toujours en peine. Je me réjouis avec vous, ma chère Madame, du mariage de Mademoiselle votre nièce[1] ; tout le monde l’approuve. M. de Caumartin[2] vous les mariera toutes, quand il y en auroit une douzaine. S’il vouloit aussi marier toutes nos petites sœurs d’Avalon[3]ce seroit une commodité. Je parlerai à l’abbé Têtu des vêpres de la veille de la Chandeleur à Notre-Dame ; vous me donnez envie d’y aller aussi. Mon Dieu ! que je suis fâchée, les matins de voir Mme de Congis[4], à votre place ! ah ! quelle représentation !

  1. 5. Marguerite le Fèvre, fille de la seconde femme de Caumartin, laquelle était sœur de Mme de Guitaut. Mariée le 14 janvier 1693 à Marc-René de Voyez de Paulmi, marquis d’Argenson, conseiller d’Etat, procureur général de la commission des prises, garde des sceaux en 1718, elle mourut le 1er août I7I9, à l’âge de quarantesept ans. Elle était sœur de père du Caumartin qui est nommé à la ligne suivante. Sa sœur aînée, Jeanne-Baptiste, morte en février 1693, s’était mariée en 1690 à Barthélemy de Mascranni (voyez Dangeau, tome VI, p. 293), seigneur de la Verrière, maître des requêtes. Elle avait encore trois sœurs plus jeunes qu’elle : Madeleine-Charlotte-Emilie, mariée le 8 mars 1693 à Jacques de la Cour, seigneur de Manneville et de Balleroi, maître des requêtes, veuve en 1725, morte en 1749 ; Elisabeth-Autoinette-Julie, mariée le 17 juillet 1696 à François-Delphin d’Aulède de Lestonac, marquis de Margaux, morte sans enfants en avril 1713 ; enfin Marie-Louise-Mélanie, mariée en février 1702 à Jérôme-Joseph de Goujon, marquis de Thuisi, morte le 5 janvier 1717.
  2. 6. Voyez tome VI, p. 495, note 29.
  3. 7. Les filles de la comtesse de Guitaut, qui étaient au couvent d’Avallon. Voyez ci-dessus, p. 96 et note 9, et tome VII, p. 215.
  4. 8. Peut-être la femme d’un premier capitaine aux gardes, dont Dangeau parle plusieurs fois.