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Mme de Carman[1]toujours pitoyablement entre les mains des chirurgiens[2]. Je vais finir cette lettre sans scrupule, ma chère Madame, en vous disant, sans aucune exagération, qu’il y a très-peu de personnes au monde que j’estime et qui me touchent autant que vous, et qu`il n’y en a point que je mette au-dessus de mon idée[3]. J’embrasse la très-bonne, et ce que vous avez d`enfants autour de vous : je ne saurois aller jusqu`à Avalon[4].


1692

* 1352. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À LA COMTESSE DE GUITAUT.

À Paris, dimanche 28e décembre.

Vous me parlez de vos maux, ma chère Madame : je m’arrête sur ce premier article, et le trouve le plus important. Sont-ce toujours ces maux de tête ? Je vous plains, et j`ai un vrai scrupule de vous importuner des discours infinis de mes ministres : la` diversité de leur style n`en doit point mettre à l’ennui qu’ils doivent vous donner. Faites-vous un peu soulager par M. Gautier, et ne faites que prononcer vos arrêts quand les affaires seront digérées.

Vous me demandez si dans le compte d`Hébert il se charge des blés de 91 : je ne puis le savoir ; il a laissé ces comptes à son frère, qui est à Reims avec son maître

  1. 6. Mme de Kerman. Voyez tome II, p. 288, note 3.
  2. 7. Dans l’autographe : sirurgiens. Voyez tome VII, p. 224, note 1. Trois lignes plus loin il y a touche, au singulier.
  3. 8. Voyez la lettre du 29 octobre précédent, p. 84, et la fin de la lettre du 10☞ mars suivant, p. 107.
  4. 9. Où les filles de la comtesse de Guitaut étaient au couvent : voyez la lettre du 25 janvier suivant, p. 102.