1661
M. le surintendant. Je voudrois de tout mon cœur que cela le fît oublier tout à fait lui-même. Je suis avec sincérité votre très-humble servante,
Suscription : Pour M. Ménage.
53. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ À MÉNAGE.
Je suis fort aise que la reine de Suède ait fait de si bons présents à Mlle de Scudéry. Je vous prie de lui dire la joie que j’en ai, et si vous pouvez faire savoir à M. Pellisson[1] la part que je prends à son malheur vous me ferez un extrême plaisir. Rien ne peut l’empêcher d’être toujours un des plus honnêtes hommes du monde, et rien ne peut m’empêcher aussi de l’estimer toujours et de lui être obligée.
Suscription : À Monsieur, Monsieur l’abbé Ménage.
54. — DE MADAME DE SÉVIGNÉ
À M. DE POMPONE[2].
Aujourd’hui lundi 17e novembre, M. Foucquet a été pour la seconde fois sur la sellette. Il s’est assis sans
- ↑ Lettre 53 (d’après l’autographe, inédit). — i. Pellisson, premier commis de Foucquet, fut jeté à la Bastille en septembre 1661, et n’en sortit que vers la fin de 1665 ou au commencement de 1666.
- ↑ Lettre 54. — i. Les lettres de Pomponne (54-67) sur le procès de Foucquet ont été revues sur deux anciennes copies manuscrites dont il sera parlé dans la Notice bibliographique, et que nous désignons par les noms de copie Amelot et de copie de Troyes. — Sur ce procès et sur ces lettres, voyez la Notice biographique, p. 64-75.