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AVERTISSEMENT DES ÉDITEURS.

Sévigné qui ont été confiés à M. Regnier de la manière la plus généreuse.

Parmi les originaux qui se sont conservés, il y a quelques rares lettres d’affaires. On s’est bien garde de les exclure de la collection. Elles ont aussi leur importance, et à d’autres égards et particulièrement pour l’histoire de la langue.

Enfin, conformément au plan de M. Monmerqué, le nombre des lettres écrites à Mme de Sévigné a été également complété. Outre l’intérêt que plusieurs ont par elles-mêmes, elles contribuent toutes à nous faire connaître la société dans laquelle elle vivait, et quelques-unes, par leur style pénible et maniéré, font mieux ressortir encore le naturel et l’aisance de la charmante épistolaire[1].

Comme cette édition des lettres de Mme de Sévigné fait partie de notre Collection des grands écrivains de la France, elle sera accompagnée des annexes diverses que nous avons annoncé devoir être jointes à chaque auteur. Nous n’en rappelons ici que deux : la Table analytique, qui contiendra, sans une seule omission volontaire, toutes les mentions de noms de personnes et de lieux, d’institutions, d’usages, enfin tout ce qui peut prendre place dans une table alphabétique ; et le Lexique, où seront relevés les termes, les tours, les locutions propres à Mme de Sévigné ou à son temps.

M. Monmerqué se proposait de refondre la Notice biographique, ou plutôt d’en composer une nouvelle ; mais il avait trop différé l’exécution de ce dessein et n’a pu l’accomplir. La notice placée au commencement de notre premier volume est l’œuvre de M. Paul Mesnard, auteur de l’Histoire de l’Académie française et de la belle Introduction qu’on lit en tête des Projets de gouvernement du duc de Bourgogne. Ce n’est point à nous de nous étendre ici sur le mérite de cette biographie. Il est possible qu’avant de la lire on la trouve un peu longue : elle l’est beaucoup plus en effet que ne le voudrait le plan de la Collection ; mais ici une exception était légitime. Pour une

  1. Les additions faites à la Correspondance dans cette édition sont plus nombreuses que ne semblent l’indiquer les numéros des lettres comparés à ceux de la première. Plus d’une lettre dans celle-ci avait été a tort divisée et a été de nouveau réunie en un seul tout.