LES RICOCHETS
Hier, pendant la manifestation boulangiste, tandis que je regardais, du haut de mon cinquième, les sergots stimuler l’enthousiasme des passants à coups de poing et à coups de botte, quelqu’un m’a dit :
— Bah ! laissez donc ! Vous avez grand tort de vous indigner. Ce sont des boulangistes qu’on tape, après tout !…
Je sais bien que c’est des boulangistes que l’on tapait, mais j’ai là-dessus, comme sur beaucoup d’autres choses, de singulières idées.
Quand la police cogne sur une foule, je ne m’inquiète pas de savoir ce qu’est cette foule ; mon sang de Parisienne frondeuse ne fait qu’un tour ; je bats des mains et crie bravo si les rôles changent une minute, si les bonapartistes, royalistes, anarchistes, ou boulangistes, font écoper à leur tour les agents qui ont la main si leste et le pied si prompt.
Puis, je regarde d’un peu plus loin.
Dans le vieil Évangile qu’on nous faisait apprendre