révolution, tenant chacune une lanterne et, comme Diogène, cherchant l’homme. Or, personne ne le cherche — tout le monde l’attend !
Ce sont les dirigeants d’aujourd’hui qui lui mâchent la besogne et vont l’amener par la main. Ils font la couverture du lit où couchera le « sauveur ».
Que viennent-ils accuser les autres de complots ou de conspiration ? Ce sont eux qui trahissent leurs clients et leur cause. Ils ont suscité, il y a un siècle, le coup d’État de Brumaire ; ils ont amené, voici quarante ans, le coup d’État de Décembre ; ils préparent le coup d’État de demain.
Ce n’est ni un parti ni un autre, ni les Blancs ni les Rouges, ni l’argent ni les paroles, ni les intrigues ni les harangues qui font les Césars — c’est le mécontentement du peuple !
Quiconque le provoque est traître à la République et fauteur de dictature !