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« Maestricht ne se rend pas, dit P. F. Claes, et en attendant qu’on prenne la ville, je voudrais bien vous prendre d’où vous êtes et vous transporter ici. Voici le fait : vous savez que je suis chargé ici de la rédaction quotidienne du Courrier, de ce qu’on appelle la confection du journal, et je reçois pour ce travail 1000 florins par an. Voulez-vous m’y remplacer ? Vous me feriez d’autant plus de plaisir que nous aurions alors ici un homme de confiance…... Que vous semble de l’arrangement ? Je désire que vous l’acceptiez, je désire surtout que vous y répondiez par le retour du courrier et, ce qui vaudrait mieux encore, que vous arriviez immédiatement ici. L’absence de Nothomb rendrait votre présence précieuse. Arrivez-moi ou répondez-moi ».

Weustenraad déclina l’offre de P.-F. Claes. Sans doute Bruxelles avait-il moins d’attrait pour lui, dès cette époque, que la grande cité wallonne, qui ne cessa jamais d’être son séjour préféré. Du reste, le Gouvernement provisoire, peu de temps après, reconnaissant les services rendus par lui à la cause belge, le nommait substitut du procureur du roi près le tribunal de Tongres. C’est dans cette ville qu’avait été transféré provisoirement, (on l’espérait du moins,) le tribunal de Maestricht. Il occupa ce poste du 24 février 1831 au 19 novembre 1832. Les témoignages varient fort sur la manière dont il s’acquittait de