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l’émeute de Bruxelles le caractère d’une insurrection nationale »[1].

Vers la même date son frère Antoine quitta l’Académie militaire de Bréda et s’engagea parmi les volontaires belges, où il eut immédiatement le rang d’officier[2]. La situation de l’avoué Michel Weustenraad à Maestricht devenait assez difficile par suite de l’attitude belliqueuse de ses fils. Il quitta cette ville avec le reste de sa famille et alla s’établir à Tongres, jusqu’au jour, prochain selon lui, où les Belges conquerraient Maestricht. Beaucoup de Maestrichtois partagèrent cette illusion ; ils passèrent dans notre pays pour un temps qu’ils s’imaginaient devoir être court, et devinrent définitivement belges.

L’activité journalistique de Weustenraad semble avoir été intense à cette époque. Il collaborait à la fois au Courrier et au Politique, de Liège. On peut même croire qu’il s’établit dans cette dernière ville, à en juger par une lettre que P.-F. Claes, ignorant son adresse, lui adressa, le 7 janvier 1831, au bureau du journal liégeois. Cette lettre inédite montre quel cas on faisait, dès ce temps-là, du jeune publiciste :

  1. Voir sur Claes la notice de Th. Juste dans les Fondateurs de la monarchie belge. Cf. Warzée, Essai sur les journaux belges, p. 118-122.
  2. Un autre de ses frères, Jean Weustenraad, plus tard notaire à Tongres, l’imita et fit également le coup de feu parmi les patriotes belges.