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même, dans un article consacré à son procès, Mes Forgeur, Jaminé et Van Cauberg, et MM. Teste, Destouvelles et Van Hulst, et il désigne sans le nommer le professeur Destriveaux, de l’Université de Liége. Il déclare vouer à ses « généreux défenseurs » une éternelle reconnaissance. « De la reconnaissance ! C’est tout ce que je peux leur offrir ; mais c’est aussi tout ce qu’ils demandent. »

Ces poursuites ne refroidirent pas l’ardeur de Weustenraad. Au bout de quelques semaines, il récidivait en publiant dans l’Éclaireur un article plus violent, dirigé principalement contre Van Maanen, le ministre de la justice. Il en résulta pour lui un second procès[1]. Cette fois la prison préventive lui fut épargnée. « Le ministère public, dit Stas, se borna à requérir et obtint le renvoi en police correctionnelle ; mais le tribunal de Maestricht, dont les sympathies étaient acquises au prévenu, prononça un nouvel acquittement en se basant sur le grand principe de la responsabilité ministérielle, principe qui n’était pas encore inscrit dans le pacte fondamental. Le procureur du roi appela derechef de ce jugement ; mais cet appel était encore pendant devant la Cour de Liège, lorsque la Révolution de 1830, préparée par les

  1. Procès de l’Éclaireur. Prévention de calomnie envers Son Excellence le Ministre de la Justice. Liège, Veuve Lefèvre-Renard, 1829, in-8o, 23 p., anonyme. Je n’ai pu mettre la main sur cette brochure.