Page:Séverin - Théodore Weustenraad, poète belge, 1914.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

quelques années plus tard, un des fondateurs du royaume de Belgique. « Parlerai-je de patriotisme, de nationalité ? Hélas ! les habitants des provinces méridionales du royaume des Pays-Bas ne pouvaient connaître encore ce sentiment que possèdent à un si haut degré l’Anglais, le Français, le Hollandais !… Le patriotisme belge, surtout dans le pays de Liège, est fils de la Révolution de 1830. » (Souvenirs personnels de Joseph Lebeau, p. 106-107.)

Les manuscrits néerlandais du poète contiennent quelques poésies amoureuses, chansons, idylles ou ballades, sans grand intérêt, (à cette occasion je dirai que ce genre d’inspiration ne se retrouve pas dans les poésies françaises de Weustenraad, d’où l’amour est absent, ou peu s’en faut). On peut encore citer une sorte d’ode « aux artistes dramatiques hollandais », qui n’est autre chose qu’un enthousiaste éloge de la langue néerlandaise, assez piquant sous la plume de l’écrivain qui bientôt se servira exclusivement de la langue française ; enfin deux pièces sur la Destruction d’Ipsara et le Siège de Missolonghi, contribution du poète maestrichtois à la littérature philhellénique,

Plusieurs de ces poèmes furent publiés ; ils ne passèrent pas inaperçus. S’il faut en croire Weustenraad lui-même, ils eurent assez de « retentissement » aux Pays-Bas pour que, en 1828, M. Van Ewyck, administrateur de l’Enseignement supérieur, fît offrir à