(186 vers partagés en sixains). Galamment, le poète dédie son œuvre « aux femmes », et il débute par des vers à leur louange qui sont d’un sentiment très germanique. Peut-être faut-il voir là une influence schillérienne ? (cf. Die Würde der Frauen). C’est aux femmes, proclame Weustenraad, qu’il appartient de secourir l’indigent :
Car vous êtes l’espoir et l’orgueil de la terre,
Vous êtes ce que Dieu, dans sa bonté de père,
Il les exhorte donc à la charité. Cependant, ce n’est pas en prenant part à des fêtes de bienfaisance, il le leur rapelle, qu’elles s’acquitteront dignement de leur sainte mission. Les fêtes des riches, par leur éclat et leur luxe, insultent trop souvent aux souffrances des pauvres, chez qui elles éveillent l’envie ou la haine. C’est par bonté de cœur et non par vanité, spontanément et généreusement, que les femmes doivent faire l’aumône. Qu’elles la fassent surtout de leurs propres mains, sans se demander si leurs bienfaits seront connus :
Faites le bien par vous, comme l’ont fait vos mères…
Le bien semé sans bruit ne tarde pas d’éclore.
Qu’importe à votre cœur que le monde l’ignore !
Qu’elles joignent à leurs dons des paroles venues