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une peau jaune en voulant la souiller de ses embrassements ! Ah ! si malgré le sourire qui meurt sur vos lèvres vous sentez au cœur l’invisible piqûre qui lentement tue l’homme, si votre poitrine se serre en pensant que libre encore, votre pays peut tenter ceux que leurs terres arides repoussent et forcent pour vivre à s’entre-dévorer ; étudiez comment les barbares donnent la mort au loin, connaissez les intérêts méchants qui les absorbent, apprenez, pour leur nuire, comment entre eux ils agissent ; les étrangers ne doivent pas étendre leur pavillon dans le ciel où flotte la bannière impériale, mais aussi le cœur ne doit pas changer et il ne faut pas que le souvenir des pères expire sous le mépris des enfants ! Les vieilles coutumes n’empêchent pas le progrès ! En est-il un seul de ces barbares dont le pays ait vécu plus de trois cents ans dans une paix féconde, distillant la sagesse et les arts en rosée bienfaisante ?

Allons vieil homme ! élève ton âme vers