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chanter comme des sauvages et sauter comme des chiens ; leur âme basse buvait le mépris, ils n’aimaient que l’argent et pour l’emporter faisaient toutes les bassesses. Ils ont civilisé ! à leurs marchands, on a abandonné un marais où ils ont bâti une ville aux maisons étranges et ils ont fait le commerce ; ils ont pris tout l’or et en échange de la longue économie qu’emportaient leurs navires, ils ont donné le rebut du rebut. Dans le grand calme des nuits leurs sombres vaisseaux vomissent des flammes et retentissent de bruits sourds, on a voulu comme eux posséder des navires qui méprisent les vents et la mer ; une de leurs peuplades, des hommes aux cheveux rouges et à la mine hargneuse, dont le langage semble craché par une de leurs machines, a prétendu qu’elle régnait sur les mers, que tous s’inclinaient devant elle et que partout dans le monde elle faisait respecter son drapeau rouge, dont la couleur était le sang de ses ennemis ; on a cru ces démons, on a encore pressé les pauvres