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8. Au fur et à mesure des progrès de la reprise et du nouveau développement des économies nationales, nous devons chercher à rétablir l’augmentation du volume des échanges commerciaux, maintenir un système d’échanges ouvert et renfoncer la croissance et la stabilité des prix. Au moment où des pressions en vue d’un retour au protectionnisme se développent, il est essentiel que les principales nations commerçantes confirment leur fidélité aux principes de l’engagement sur le commerce de l’O.C.D.E. et qu’elles évitent de recourir à des mesures dont l’intention serait de leur apporter la solution de leurs problèmes au détriment d’autres pays, avec des effets préjudiciables dans les domaines économique, social et politique. Tous les pays, surtout ceux dont la position en matière de balance de paiements est forte et ceux qui ont des déficits des paiements courants, portent la responsabilité de mettre en œuvre des politiques qui permettent l’expansion du commerce mondial à leur avantage mutuel.

9. Nous estimons que les négociations commerciales multilatérales devraient être accélérées. Conformément aux principes énoncés dans la déclaration de Tokyo, elles devraient viser à des réductions tarifaires substantielles, et même à la suppression des droits de douane dans certains domaines, à élargir de manière significative les échanges agricoles et à réduire les mesures non tarifaires. Elles devraient viser à obtenir le plus haut niveau possible de libéralisation des échanges. Nous nous proposons comme but d’achever les négociations en 1977.

10. Nous recherchons un développement régulier et fructueux de nos relations économiques avec les pays socialistes en tant qu’élément important du progrès dans la détente, ainsi que de la croissance économique mondiale.

Nous accentuerons également nos efforts pour parvenir à une conclusion rapide des négociations actuellement en cours au sujet des crédits à l’exportation.

11. En ce qui concerne les problèmes monétaires, nous affirmons notre intention d’œuvrer en faveur d’une plus grande stabilité. Ceci implique des efforts en vue de restaurer une plus grande stabilité dans les conditions de base de l’organisation économique et financière mondiale. Simultanément, nos autorités monétaires agiront pour contrecarrer le désordre des marchés ou les fluctuations erratiques des taux de change.

Nous avons noté avec satisfaction le rapprochement, intervenu à la demande de nombreux autres pays, entre les points de vue des États-Unis et de la France au sujet du besoin de stabilité que la réforme du système monétaire international doit promouvoir. Ce rapprochement facilitera un accord dans le cadre du Fonds Monétaire International à la prochaine session du Comité intérimaire sur les questions en suspens de la réforme monétaire internationale.

12. Des rapports de coopération et une meilleure compréhension entre les pays en développement et le monde industrialisé sont fondamentaux pour la prospérité de chacun.

Une croissance soutenue de nos économies est nécessaire à la croissance des pays en développement et celle-ci apporte une contribution appréciable à la bonne santé de nos propres économies.

Les importants déficits actuels des paiements courants des pays en développement constituent pour eux un problème grave ainsi que pour le reste du monde. Ce problème appelle des actions complémentaires diverses. Des propositions récentes faites dans plusieurs réunions internationales ont déjà amélioré le climat des discussions entre pays développés et pays en développement ; toutefois, des actions concrètes et rapides sont nécessaires pour aider les pays en développement. En conséquence, nous jouerons notre rôle au Fonds Monétaire International et dans les autre instances internationales compétentes, en apportant rapidement des améliorations aux accords internationaux sur la stabilisation des recettes d’exportation des pays en développement et en prenant les mesures propres à contribuer au financement de leurs déficits. Dans ce contexte, il convient de donner la priorité aux pays en développement les plus pauvres.

13. L’expansion économique mondiale est manifestement liée à la disponibilité croissante de sources d’énergie. Nous sommes résolus à assurer à nos économies les ressources énergétiques nécessaires à leur croissance. Nos intérêts communs rendent nécessaires que nous continuions de coopérer afin de réduire notre dépendance vis-à-vis de l’énergie