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finir tout notre être. Cette objection est sans force. Comment

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l’être… | …la sensation présente (Ibid., n. 13,
37-41) ou connue. Le raisonnement peut… …ces
sensations successives (Ibid., n. 13, 43-44) ayant
commencé avec la partie visible de mon être, finit avec elle,
et que comme elle a un terme… …un dans l’avenir.
(Ibid., n. 13, 44-45).
Young a dit, et les hommes de bien disent avec lui :
Si l’immortalité n’est qu’une erreur, cette erreur m’est
chère. En effet, quel homme, s’il n’est méprisable,
n’abandonneroit dans l’instant tout ce que la terre peut
promettre, pour entrer en possession de cette vie infinie,
fût-elle même laborieuse et imparfaite ? Et quel homme,
s’il n’est insensé, oseroit mettre en balance tous les objets
de nos passions présentes avec des béatitudes sans terme ?
Un enfant sentiroit la différence entre l’empire de la terre
et une félicité immortelle. Mais ne sont-ce pas aussi les
enfans qui croient une chose certaine uniquement parce
qu’ils la désirent ? Ne seroit-ce pas aussi l’imposture seule
qui pourroit dire : Cela est faux, mais n’en parlez pas,
car il convient qu’on le croie ?
S’il se trouvoit… …les véritables voies. (Ibid.,
489-492).


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TRENTE-SIXIÈME RÊVERIE



Pourquoi plusieurs de ceux… …de faire mieux (Ob.
L, 227-235), c’est-à-dire d’obtenir un aussi grand produit
avec beaucoup moins… …est fait beaucoup (Ibid.,
233-234). Pour moi, ce que j’attaque c’est la manie si
commune de confondre la vertu avec la religion, et d’af-