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êtres. Il ne peut y avoir une intelligence suprême opposée
à une autre intelligence suprême, que s’il peut y avoir
un monde où les lois des nombres et les proportions des
cubes soient différentes de ce que nous connoissons : il

[167]

ne | peut y avoir deux intelligences suprêmes, ou deux
principes actifs, que s’il y a deux univers.
Cette dégradation, cette chute des êtres [1] rend assez

[168, 169]

bien… | … | …de n’être pas ? (Ibid., 134-175).
{(sc|Mais}} l’inquiétude… …nous est habituel (Ob.
XLII, 44-46), cet enthousiasme… …cette moralité
(Ibid., 44) qui en sont les résultats semblent annoncer…
…et de lumière. ({{sc|Ibid})., 46-66). |

[170, 171]

Si, en effet,… | …magie des sauvages. (Ob. LXXXV,
176-207).




VINGT-HUITIÈME RÊVERIE

Monts superbes,… …la nuit austère (Ob. XXXVI,
3-9), et la lumière… …les eaux tranquilles (Ibid.,
  1. On prétend que cette situation, pour ainsi dire inexplicable de l’homme si industrieux et si misérable, qui règne sur la terre et qui pourtant y semble déplacé, qui subjugue et dirige tout, et qui pourtant paroît être lui-même dans l’esclavage et dans l’égarement ; que ces oppositions et cette obscurité seroient impénétrables sans les livres hébraïques, et qu’elles prouvent la vérité du récit de Moyse. Mais il seroit plus simple de penser que d’anciens dogmatistes de Benarès ou de Memphis se trouvant, comme les autres dogmatistes, obligés par état de rendre raison de tout, ont imaginé la chute pour expliquer le désordre. L’espèce humaine est véritablement hors de ses voies. La Genèse en dit les causes d’une manière admirable, et dont le sens est trop méconnu. Mais pourquoi prendre à la lettre ces allégories ? pourquoi s’obstiner à préférer des sottises aux choses sublimes ? pourquoi travestir Moyse ou d’autres sages en conteurs de fables puériles ?

    Quant au système de dégradation et de réparation dont il est parlé dans cette Rêverie, c’est celui du livre de l’Esprit des Choses et de plusieurs autres écrits de la même école.