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vous mesuriez pour l’art, vous aviez trois | points, la
montagne, l’arbre, et la terrasse ou l’homme. Vous mesurez
pour la science ; il n’y en a que deux : l’homme n’y
est plus. Cette distinction est essentielle.
L’homme peut avoir… …elle est vraie (Ibid., 297-
300) à certains égards, et ce sont les points désirables. Le
reste est étranger à l’homme, ou lui est inaccessible ; il
n’y trouvera… …ou impénétrabilité. (Ibid., 301).
Si tout produit… …sont-ils anéantis (Ibid., 309-
315) ? non, peut-être. La valeur de tout cela n’est plus ;
mais nous sommes nécessités à employer ces moyens. Il
seroit vain de les recommander sans doute : cependant
comme il est possible que la nécessité ne détermine pas
expressément une chose, mais plusieurs choses entre
lesquelles la liberté optera, c’est dans cette hypothèse que
l’on agit. Quoiqu’on ne puisse prouver la liberté, on ne
sauroit se défendre de l’admettre. Si un homme étoit
pleinement convaincu qu’il n’y a pas de liberté, il est difficile
de concevoir comment il s’y prendroit pour agir. Ce qui
n’est pas encore effectué ne pouvant être connu, il y a du
moins une liberté apparente quelque principe que |

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l’homme admette comme observateur, il est inévitable
qu’il délibère comme agent. (Cf. thème, Ibid., 316-330).
Notre volonté… …nos facultés passives (Ibid.,

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n. 11, 1-19) : Nous transmettons les lois… | … | …il
y a dix mille siècles. (Ibid., n. 11, 20-56).
L’homme audacieux s’avance de front avec sa fortune.
Dès que le hasard lui a fait saisir un des grands ressorts
du mouvement de la vie, il marche la tête levée ; il croit
mener ce qui l’entraîne, et il circule ainsi en agrandissant
son être extérieur, jusqu’au moment imprévu peut-
être, où il ne restera de sa vaste existence que la nudité
d’un corps infirme et d’une ame impuissamment furieuse.