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- Mais quelqu’hypothèse que l’on préfère, il est une
- chose que je ne pourrois jamais entendre ; c’est que
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- l’homme qui reconnoît en lui de l’intelligence, | puisse
- prétendre que le monde ne contient pas d’autre
- intelligence.
- Une autre chose que je ne vois pas mieux ; c’est
- comment une faculté se trouve être une substance. La pensée,
- dit-on, n’est pas un corps, un être physiquement
- divisible, ainsi la mort ne la détruira pas : elle a
- commencé pourtant, mais elle ne sauroit finir ; et puisque ce
- n’est pas un corps, c’est nécessairement un esprit. Ces
- conclusions-là peuvent être consolantes ; mais le
- raisonnement qui les amène est par trop mauvais.
- Quelques erreurs peuvent être palpables ; mais les vérités
- restent inconnues : quoiqu’on fasse, il faut douter, et
- il faut se garder de dire aux autres d’une manière affirmative,
- ce qu’il est impossible que l’on sache soi-même.
- Mais il en est… …à la morale (Ibid., 65-67). Il n’est
- plus nécessaire d’entendre deux principes opposés,
- coéternellement faisant et défaisant : il n’est plus nécessaire
- d’expliquer l’univers formé si tard, là où il n’y avoit rien,
- subsistant pour un temps seulement, et coupant ainsi en
- trois parties l’indivisible éternité. L’œil de l’homme…
- …de raisonner, d’affirmer. (Ibid., 67-71). |
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- On ne peut… …regarder comme nulle (Ibid., 76-
- 78). Ce qui est devoit être, dira-t-on ; ce qui subsiste est
- conforme à l’ordre : où seroient les causes, si elles n’étoient
- point dans la nature ? Si tout est nécessaire,… …toujours
- l’homme (Ibid., 78-81). Le Stoïcien croyoit… …
- les autres hommes (Ibid., 83-86). Je suppose… …pas
- de nécessité (Ob. XLVI, 34-38), et celui qui s’élèveroit
- contre les crimes ou contre les abus se tromperoit sans
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- néanmoins avoir tort. Mais s’il n’est… | …les afflictions