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RÊVERIES
SUR
LA NATURE PRIMITIVE
DE L’HOMME
PREMIÈRE RÊVERIE
CONSIDÉRATIONS PRÉLIMINAIRES
près tant de siècles dont les livres sont conservés en- partie, si quelqu’un écrit encore, il semble avoir moins
- cédé à des vues d’utilité publique, qu’à ce mouvement
- personnel qui nous porte à exprimer à tous notre pensée
- sur des objets relatifs à tous.
- Il est certain pourtant que de nos jours mêmes, les écrivains
- peuvent arriver à des résultats utiles, comme aussi
- les littérateurs peuvent rencontrer des formes nouvelles.
- Peut-être des considérations semblables paroîtroient
- insuffisantes à celui qui pourroit faire davantage. C’est par des
- actions qu’un homme placé dans un poste éminent servira
- son pays ou même plusieurs nations ; car les faits
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- ont un résultat directet prompt. Mais quand, dès le | principe,
- la force des choses nous a réduits à nous-mêmes et ne
- nous a rien promis d’effectif, que nous reste-t-il, si ce
- n’est la pensée à la place de l’acte ?