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Cette pièce (Mahomet) est… …n’étoit pas
l’amour ({{sc|Ob}. XXXIV, 84-93) du cœur.

[325]

Cet amour pour Palmyre… | …pas à ui. (Ibid.,
94-117).
Je ne conçois… …fait la loi (Ibid., 123-124).
L’amour ne convient pas à un homme qui règne (Cf.

[326]

thème, Ibid., 124-125). L’amour entraîne… | …à les
trahir (Ibid., 125-139).
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Dans ce trait remarquable de la clémence d’Auguste
(qui fait le sujet de Cinna), Corneille n’auroit-il pas
voulu peindre Octave tel qu’il étoit en effet, n’ayant que
l’apparence de cette magnanimité qu’on a tant admirée ?
N’y a-t-il pas, dans la pièce même, beaucoup plus
d’artifice et d’intentions politiques que de vertu généreuse ou
de bonté naturelle ? Le grand César eût pardonné, la
clémence pardonne ; mais il n’eût rien fait de plus. L’habile
Octave pardonne pour cesser de se faire haïr, et pardonne
avec faste pour se faire admirer. Corneille ne s’y est pas
trompé ; s’il eût voulu faire croire, ou plutôt s’il n’eût
pas voulu empêcher de croire à la vertu d’Auguste, il
n’eût pas mis dans la bouche d’un autre ce conseil qu’alors
l’Empereur n’eût pas eu besoin de recevoir.
Si Auguste pardonne sincèrement, pourquoi se plaît-il
à accabler Cinna d’un mépris si longuement, si durement
exprimé ? Sans doute il falloit le subjuguer, le réduire ;
mais pourquoi l’humilier au point de mettre tout autre
qu’un Cinna dans la nécessité de chercher la mort au lieu