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- roit justifier s’il y avoit erreur inévitable, mais que la raison
- peut en partie calculer avec exactitude.
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- Cette partie où il pourroit n’y avoir point d’in|certitude,
- c’est la loi sociale absolue, celle qui considère l’homme
- comme membre du corps social. Mais la loi sociale relative
- est difficile : elle se propose de changer des hommes
- sans les dénaturer, elle a pour objet d’unir en eux l’homme
- au membre de la Cité. Il faut qu’elle détermine quels
- penchans ces hommes peuvent conserver comme faisant
- partie louable ou tolérable de leur être, et quelles inclinations
- ils doivent sacrifier comme étant accessoires en eux,
- comme étant arbitraires en quelque sorte et relatives aux
- situations contingentes antérieures, comme étant nuisibles
- dans la société en général, ou embarrassantes dans celle
- qu’on veut établir.
- Tous les hommes diffèrent entre eux. Mais comme on
- ne forme point un tout avec des parties de diverse nature,
- et surtout avec des parties de nature inconnue, les
- différences incalculables entre les hommes sont précisément
- ce qui force plus encore à les considérer comme tous
- semblables. La loi concilie les extrêmes, et son but doit
- être d’affoiblir l’effet des différences. Dans la nature, les
- individus peuvent être différens, car ils sont isolés. Mais
- dans l’ordre social c’est un rapport de similitude qui les
- réunit. Ils sont tous hommes, donc tous semblables :
- ils font corps, donc ce sont tous des égaux. Si les
- institutions tendent à augmenter les différences naturelles
- entre eux, si même elles n’ont pas un effet opposé,
- elles sont en contradiction avec le principe même des
- institutions. |
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- L’ordre social suppose l’homme absolu, les hommes
- dépouillés de tout ce qui n’est point commun à tous. Il
- sacrifie même une partie de ce qu’il y a de personnel dans