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Si l’on donne… | …faudra enfin persuader. (Ob.
XLIV, 307-314).
Je veux que les lois… …de notre terre. (Ibid.,
210-217).
Je suis loin… …ce christianisme là soit
regrettable [1].

[217-219]

Les conquérans, … | … | …des diverses
régions connues (Ibid., 317-366) ; il falloit ce qu’un grand
génie pouvoit seul songer à faire, et pour l’exécuter il
eût fallu que ce génie se trouvât parmi les Césars. Puisque
la morale étoit méconnue, il falloit… …croyance
(Ibid., 367) ; mais il la falloit sublime. Si les dogmes…
…être impénétrables (Ibid., 368), et si même il devoit
y avoir des dogmes, il convenoit du moins… …pour
ses affections (Ibid., 369-375). Mais il en est arrivé tout


    de chercher ce qu’il nous faudroit, ou de dire ce qu’il nous faut. En un mot, c’est avec bonne foi qu’il faut lire celui qui n’écrira jamais une ligne sans bonne foi. (Cf. thème, Ob. LXXXI, 143-222).

  1. Mais nul n’estime plus que moi l’homme vraiment religieux, ou
    l’homme vraiment chrétien : nul n’étant plus foible que moi, nul ne
    regrette davantage ces magnifiques espérances qui le soutiennent.
    L’avantage est évidemment pour celui qui dans une même voie morale
    qu’il faut que nous suivions tous, a de si puissans secours à se promettre.
    Mais que l’on nous donne donc cette foi : comment se fait-il qu’on ne
    puisse distinguer une œuvre divine d’une oeuvre humaine ? Quand le
    [217]
    christianisme même, | dans son véritable esprit, sera établi sur toute la
    terre, celui-là sera condamnable qui pouvant le détruire par un seul mot,
    osera dire ce mot funeste ; car il ne peut avoir la certitude que la simple
    vérité qu’il y substituera se fasse aussi universellement suivre. Mais si
    une croyance n’est pour l’esprit qu’un objet de dispute, et pour l’ame
    qu’un aliment de passions ; celui-là sera utile, ce me semble, qui
    s’exposera aux haines et qui dira de toutes ses forces : Préférons la seule
    morale, parce que nul n’osera la désavouer ; contentons-nous d’une
    sagesse humaine, parce que c’est désormais le seul lien, le seul moyen
    d’unité. Quiconque ne reconnoit point les premiers principes de la morale
    peut être regardé sans aucune injustice comme s’étant déclaré
    l’ennemi de la société, puisqu’il est l’ennemi de toute société. Au contraire
    il est tout à fait inique de proscrire à Surate celui qui n’est pas musulman,
    car il est possible qu’il se trouve le plus vertueux des hommes
    chez les Parsis on chez les Thibétains.