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de l’an VIII (R. 2808,9. 18712, Inventaire) et un exemplaire de celle de l’an X (R. 51067, Inventaire). M. Jules Troubat, le premier, puis moi-même, nous avons confronté les deux textes ; les explications de Senancour sont exactes. L’édition de l’an VIII et celle de l’an X n’en font qu’une ; elles diffèrent seulement par leurs frontispices.


C. L’édition de 1809, appelée par Senancour (v. plus haut), nouvelle édition, sera pour nous la troisième.


Rêveries sur la nature primitive de l’homme, nouvelle édition, avec des changemens et des additions considérables. Par P… de Sénancour. Paris, Cérioux, libraire, quai Voltaire, no 17. Arthus-Bertrand, libraire, rue Hautefeuille, no 23. 1809. De l’imprimerie de L. Haussmann. In-8°, 371 pages. En épigraphe. Étudie l’homme et non les hommes. Pythagore.

Au verso du feuillet de garde :

Les Rêveries nouvelles et autres parties de ce volume qui étoient inédites, en forment presque le tiers. Le reste est partout réduit ou changé.

La seconde partie d’Oberman ne sera point publiée ; la première partie d’Oberman ne sera jamais réimprimée[1].

Sur le livre de l’Amour, seconde édition, voyez la note première de ce volume-ci, p. 292 et suivantes.

  1. Ce que ne dit pas Senancour, c’est qu’il a mis dans C un grand nombre de fragments d’Oberman ; si bien que C est, à vrai dire, une réédition partielle d’Oberman. On est induit peut-être à penser que ce silence est calculé. Avant le Génie du christianisme, il avait écrit les Rêveries ; — après le Génie, il a écrit Oberman, qui est certainement une œuvre plus belle que les Rêveries ; — or Senancour a dit qu’il n’avait rien lu de Chateaubriand au moment où il écrivait Oberman. Je le crois, et ce n’est pas ici le lieu de revenir sur son originalité. Mais en publiant sous le titre d’un ouvrage antérieur au Génie des pages qui lui sont postérieures, il peut donner à croire que, par une manœuvre adroite, il a voulu faire passer pour écrits de sa seule inspiration des fragments écrits sous l’influence de Chateaubriand. Je fais cette remarque parce qu’on ne manquera pas de la faire ; mais, à ceux que la lecture de Senancour n’aurait pas convaincus de son absolue originalité, et qui ne connaîtraient pas d’ailleurs sa probité, on pourra faire remarquer que, si Senancour avait eu un pareil dessein, la note visée aurait été bien mal rédigée en avouant que le tiers de son volume est nouveau, il laisse, à ceux qui le voudront, le droit