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- Les effets de ces principes universels et constans de
- nos affections se modifient dans chaque homme, et sont
- inclinés vers tel ou tel objet principal par le pouvoir
- déterminant de l’habitude. Entre plusieurs choses qui
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- étoient également possibles, l’habitude a rendu les unes
- toutes naturelles et convenables, et laissé les autres encore
- difficiles [S 1] et comme étrangères.
[52]
- Les organes de l’homme répètent plus facilement ce
- qu’ils ont déjà exprimé [S 2], et c’est une raison de choix
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- pour l’être à la fois avide et limité, qui veut produire le
- plus possible avec le moins d’efforts et de moyens [S 3].
- L’habitude ou le penchant pour les choses accoutumées,
- n’est autre chose que le choix de la sensation, de
- ↑
- Ainsi l’habitude est plus puissante sur les caractères foibles,
- doux, tendres, paresseux ; beaucoup moins sur les ames fortes
- actives, audacieuses.
- ↑
- Dans les pays simples l’on a très-peu d’usages, très-peu de
- besoins et de desirs. Comme on y use de moins de choses, chacune
- y revient plus souvent et plus constamment. Le sort de tous
- les hommes y est à peu près semblable ; ainsi l’on ne voit, l’on
- n’imagine et dès-lors l’on ne cherche guères que ce dont on a toujours
- usé. Les affections, moins partagées à tous égards, sont
- beaucoup plus fortes ; et le goût des choses présentes et faciles
- s’accroît surtout par le silence de l’imagination pour les choses
- nouvelles ou difficiles.
- ↑
- Intention que l’on a plaisamment prêté à la nature, mais
- qui ne peut être qu’un art de la foiblesse, et ne peut appartenir
- qu’à l’être partiel.
– 151. C’est par le pouvoir déterminant de l’habitude que les effets des principes – 152. modifient plus particulièrement dans – 153-4. objet souvent peu analogue à son tempérament. Entre – 156. tout à fait naturelles et convenables, elle a laissé les autres –157. étrangères. C insère ici la note 8. Elle maîtrise les caractères foibles, doux, paresseux ; elle plaît, elle suffit aux hommes qui ont une sensibilité profonde, une âme forte, et une vraie délicatesse dans les affections et dansles goûts : elle a très peu d’empire sur les hommes actifs, audacieux, fatigués d’inquiétude ou de prospérité. –159. exprimé ; c’est – 161. Après moyens C insère la note 10 i. prê-