Cette page n’a pas encore été corrigée
40
- totale, comparativement à ce qu’elle en laisse subsister ;
- ce corps organisé peut donc conserver un nombre de
- traces des impressions reçues ; il y aura donc en lui continuité,
- souvenir ; et lorsque l’impression actuelle ne sera
- pas assez forte pour absorber seule [S 1] toute sa faculté
45
- sensitive, il pourra estimer les différences entre ces
[45]
- impressions conservées ; il | sera capable de choix, de
- répugnance, de desir, et bientôt de prévoyance et de
- dessein.
- Tout desir n’est primitivement que le sentiment d’un
50
- besoin ; tout besoin n’est qu’une expression particulière
- du besoin général d’être conservé. C’est le besoin du
- repos, du mouvement, de la nourriture, de la reproduction,
- selon que ce besoin général a pour objet présent ou
- la conservation de l’espèce, ou quelqu’un des moyens
55
- divers dont la réunion conserve l’individu.
- Dans l’univers toujours mu, tout être individuel est
- perpétuellement actif et passif ; toute cause est nécessairement
- effet ; tout effet est nécessairement cause ; toute
- impulsion reçue est rendue, car la somme du mouvement
60
- subsiste toujours la même.
[46]
- Le besoin d’action [S 2], dans un être organisé, | n’est
- ↑
- Ainsi l’on ne raisonne plus quand on est passionné ; ainsi
- dans le vin l’on ne voit que le moment actuel ; … ainsi dans
- l’affoiblissement de la maladie, la superstition obtient, par la terreur,
- un facile triomphe sur beaucoup de ceux qui lui étoient
- inaccessibles lorsqu’ils pouvoient comparer et juger.
- ↑
- Quelques-uns n’ont donné à l’animal, d’autres besoins que
- ceux de la nourriture, de la reproduction et du repos. Le plus
- souvent, en effet, l’animal ne se met en mouvement que lorsqu’il
- éprouve les besoins de nourriture ou de reproduction ; mais si
- ces besoins sont habituellement unis à celui du mouvement, c’est
dans la disposition – 42. il peut y avoir en lui continuité et souvenir – 47. de persévérance et – 59. de mouvement – 60. subsiste la même. –