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- comme à embellir l’expression de ses différens sites,
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- creusant d’idée les terrains les plus bas en vallées profondes,
- changeant en pâturages quelques herbes desséchées,
- et transformant en chaînes d’âpres rochers et de
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- sommets élevés [S 1], les diverses sinuosités de ses buttes
- sableuses, et les débris de ses grès dispersés. La plus élevée
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- de ces buttes domine assez au loin les forêts voisines :
- quelques bouleaux isolés ont pris racine sur son sommet
- battu des vents, et j’allai jouir des derniers feux du jour
- sur les grès écroulés le long de la pente qu’elle incline au
- soleil couchant.
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- Dans cet espace inculte et désert, la végétation étoit
- foible et rare. Deux ou trois bouleaux sans feuilles et de la
- bruyère desséchée, laissoient à ce lieu sauvage l’expression
- d’une solitude profonde. J’avois long-tems confondu avec
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- les couches de sable et les parcelles blan|ches des grès
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- épars, deux troupeaux de brebis fort distans l’un de
- ↑
- Dans les plaines où les collines ne sont que des taupinières,
- et où la petitesse des objets donne à toute une contrée la monotonie
- d’une surface nivelée et comme dépouillée, l’homme voit
- une grandeur, une élévation qui n’existent pas. On croit ce roc à
- une lieue, il n’est qu’à mille pas ; l’on pense qu’il faudra un quart
- d’heure pour monter une butte qui n’a que cent pieds. Cette illusion
- trompe sans cesse le montagnard habitué à estimer différemment
- les grandeurs et les distances. Un hollandois transporté dans
- les Alpes, croira traverser, en une demi-heure, un lac de trois
- lieues, et parvenir en deux heures de marche, au pied d’un mont
- qui s’élève à douze lieues à l’horizon. Ainsi, les deux extrêmes se
- rapprochent à la portée de notre vue. Il sembleroit que la nature
- ait également craint de nous blesser par la petitesse de ses
- formes, et de nous désespérer par leur immensité. Le très-grand
- et le très-petit sont inaccessibles à l’œil de l’homme ; et dans la
- sphère étroite qu’il peut embrasser, les points extrêmes sont
- encore rapprochés.
- ↑ A. – Note 2, l. 4-5. On croit cet arbre à cent toises, et il