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RÊVERIES
SUR
LA NATURE PRIMITIVE
DE L’HOMME
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PREMIÈRE RÊVERIE
- Des misères de l’homme la plus funeste, et celle qui
- d’abord paroît la plus inexplicable, est cette dépendance
- comme indirecte des choses, qui assujettit celui même
- qui veut leur être supérieur, l’asservit sans qu’il connoisse
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- le joug, et le force à consumer sa vie dans un ordre
- de choses qu’il n’a point consenti, auquel il n’a cru céder
- que pour un jour. Ainsi, entraîné toujours malgré lui à
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- faire de sa vie un | usage qu’il n’a pas voulu, l’homme
- sentant que jamais il n’a pu se soumettre ainsi volontairement,
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- attribue la prétendue foiblesse de sa volonté à la
- séduction des apparences ; et, pour ne pas désespérer de
- l’avenir, refuse de s’avouer qu’il n’a été subjugué que par
- la force inconnue, mais irrésistible de la nécessité, et que
- sa volonté n’a été foible et sans effet, que parce qu’elle
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- avoit pour objet ce qui ne devoit pas arriver……………
- ↑ A. – 13-4. l’homme qui sent