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- l’homme, né pour jouir, mit à souffrir et sa gloire et sa passion
- même. L’homme sans passions seroit contradictoire, son existence
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- est impossible. Les passions font seules notre morale. | L’homme
- en société, loin de les détruire, doit les unir toutes, et les diriger
- vers le but commun. L’art de jouir est le seul art de l’être animé.
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- Ce que les moralistes objectent contre le plaisir ; réponse à ces
- funestes assertions. Du plaisir convenable à l’homme. Du partage
- des plaisirs, loi de l’intérêt personnel indiquée par la conformité
- d’organisation entre les hommes. Des générations meilleures
- pourront regarder un jour le système moral des sociétés
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- présentes comme une supposition monstrueuse qu’aucun siècle n’a
- pu réaliser.
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SOMMAIRE
DE LA DIXIÈME RÊVERIE
- Habitude ; permanence de son pouvoir. Les desirs changent,
- la séduction passe, le plaisir isolé s’oublie mais l’habitude
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- prolonge sa douceur jusqu’au dernier moment de la vieillesse. Son
- empire est plus sensible sur l’homme bon et sur l’homme droit.
- Comment elle convient au sage. Même dans les suppositions
- romanesques, les plaisirs variés ne séduisent point comme la peinture
- des habitudes douces et constantes.
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SOMMAIRE
DE LA ONZIÈME RÊVERIE
- L’habitude devient un joug pour les ames foibles ; mais cela
- même est un moyen d’établir des mœurs publiques. Son pouvoir
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- indirect pourroit encore retenir l’imagination. C’est surtout cette
- faculté de supposer des rapports imaginaires, qui étend les rela-