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- de la folie à l’œuvre de la raison, et précipite ceux que
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- des lois généreuses devoient doucement entraîner.
- l’exécution. Alors le général des hommes, prenant l’effort pour
- la vertu, devint bientôt enthousiaste de perfections immodérées.
- Tous les vices et tous les maux ne sont que l’abus du bien, le bien
- poussé à l’extrême. L’impulsion une fois donnée ne s’arrête
- jamais au terme utile ; il faut tout l’art de la nature pour lui
- opposer à propos une force contraire : voilà pourquoi l’homme
- eût été facile à conduire par ses seuls penchans primitifs ; la nature
- avoit su établir entre eux l’équilibre nécessaire. L’art des innovateurs
- n’a pu l’imiter dans les impulsions factices qui peut-être ont
- aidé un moment l’homme ; mais qui devoient bientôt l’égarer,
- parce que rien ne les balançoit. Par l’abus progressif d’une idée
- sublime, l’indépendance d’une grande ame, image auguste de
- l’être immuable et supérieur à tout, Achar, les sectaires orientaux
- sont parvenus à la chimère insensée et funeste surtout dans
- leurs climats ardens, de l’homme impassible, parfaite image de
- leur dieu immobile, insensible et nul. Panamanak, l’immobile,
- surnom moderne de l’Être suprême. Voyez Kircher. Ce système
- d’une secte japonoise et des quiétistes chinois est conforme à la
- doctrine ésotérique de Xekia. Voyez l’Encyclopédie.