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- entre les deux principes qui le composent, cessent | de se
- balancer mutuellement pour animer toute la machine ; la
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- matière indifférente, abandonnée à elle-même, s’arrête, et
- son composé se dissout, parce que n’ayant plus en lui le
- principe actif qui le soutenoit, [S 1] il se trouve livré à l’effort
- des objets extérieurs qui l’altèrent et le dissipent en
- s’appropriant ses parties.
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- Quelle sera dans cette hypothèse la différence entre
- l’homme et les autres êtres animés dont l’intelligence est
- inférieure ? Dans ceux-ci le feu élémentaire est moins
- considérable, moins dominant, moins dégagé de la
- matière indifférente et celle-ci respectivement, et peut-
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- être par cela même, est moins parfai|tement organisée :
- ils ne peuvent donc recevoir des sensations aussi délicates
- et aussi variées, ni concevoir des pensées aussi étendues.
- Comme ils ont moins du principe actif, leur faculté de
- penser sera beaucoup plus limitée ; comme ils reçoivent
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- par leurs organes plus grossiers moins d’impressions à
- comparer, ils jugeront moins, et dès-lors encore penseront
- moins ; et il s’ensuivra de même qu’ils auront peu de
- mémoire, et surtout une très-foible et peut-être même
- aucune prévoyance de l’avenir.
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- Dans ce que nous nommons végétal, le feu élémentaire
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- Peut-être le feu élémentaire qui paroît être le principe de
- l’attraction, rapproche de son centre commun, et retient en
- corps toute la masse de matière indifférente qu’il peut entraîner
- dans chacune des sphères particulières de son mouvement.
- C’est ainsi qu’il forme et agrandit un corps ; mais quand il
- s’est épuisé pour le conserver, en se dissipant insensiblement
- par les secrétions que nécessite le renouvellement du corps par
- l’air extérieur, les alimens, etc., alors, devenu trop foible, il
- abandonne ce corps qu’il animoit aux forces supérieures des autres
- sphères du même feu élémentaire qui le détruisent, en séparant
- ses parties, pour les réunir chacunes aux corps particuliers
- qu’elles organisent.