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- Nos peuples modernes se ressemblent tous dans la
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- monotonie de leurs usages : cependant on reconnoît chez
- eux cette force de l’habitude ; quel seroit son pouvoir chez
- ceux qui auroient une législation et des mœurs, non des
- usages et des réglemens ?
- Heureux le peuple qui, possédant une terre nouvelle
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- sous un ciel favorable, a reçu de la nature tout le
- physique du bonheur, et n’a plus qu’à l’affermir sur la base
- morale d’une véritable institution. Il est peut-être plus
- naturel d’être vertueux dans les contrées sublimes, et plus
- doux encore de vivre heureusement sous un ciel facile.
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- Mais une contrée muette | ou sinistre, un climat polaire,
- un ciel brumeux contristent l’homme : leur âpreté n’offre
- que des difficultés à vaincre, et ne laisse au desir, comme
- à l’industrie, d’autre objet que l’adoucissement des maux.
- Cependant sur ces terres désolées nos misères seroient
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- tolérables, si nos erreurs ne les aggravoient ; elles seroient
- oubliées peut-être, si dans l’unité d’intérêts et d’efforts
- nous savions les adoucir par tous les moyens qui sont en
- nous.
- Les peuples chez qui les usages ne sont point des
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- modes, et qui suivent dans les détails de la vie une habitude
- constante, ont seuls des mœurs caractérisées et
- durables. C’est la permanence des mœurs qui fait la durée
- de la législation et de l’existence civile d’un peuple.
- Vingt nations successives seront oubliées avant que les
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- Parsis ou les Juifs aient cessé d’être ce qu’ils sont depuis
- tions vertueuses et un bonheur facile. *Nos peuples – 119-20. tous ; les nations comme les individus suivent l’usage. Cependant – 120-1. chez ces peuples même la force des habitudes ; quel en seroit le pouvoir – 122-3. mœurs, et non des modes ou des réglemens ?
- ↑
- C, XIXe. Rêv., p. 119-121 = l. 139-192 et 206-207. – 140-1. suivent des habitudes constantes jusques dans les détails de la vie, ont seuls – 142-52. qui soutient la législation et l’existence civile d’un peuple. Il faudroit à