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- elle nous ramène au mouvement corporel et à l’énergie
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- de la pensée ; elle substitue à la | fougue aveugle, qui
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- égaroit notre vie, une force raisonnée et permanente qui
- la soutient et l’améliore.
- Si jamais cette élévation, à laquelle l’homme social
- cherche à se placer, fut réelle ou utile, si jamais elle put
- être appelée [S 1] la dignité de son être ; c’est lorsque sentant
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- le besoin d’une règle et celui de l’énergie, sa dépendance
- des choses naturelles, et son indépendance inaliénable de
- tout assujettissement arbitraire, il s’élève à l’impassibilité
- et à l’abandon du sage ; obéissant aux choses quand il les
- reconnoît propres ou essentielles à la destinée de l’homme,
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- et aux lois, quand il les a consenties ; docile à tous les
- maux particuliers de l’ordre naturel, à toutes les contraintes
- légitimes imposées par l’intérêt public, mais
- invincible contre tout ce qui altère la nature de l’homme,
- contre tout désordre en lui et hors de lui toujours
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- indépendant, parce qu’il est toujours supérieur, soit qu’il
- consente, soit qu’il résiste, et toujours heureux par le sentiment
- de l’ordre universel, soit que ses effets accidentels
- combattent ou favorisent son bien individuel ou son intérêt
- actuel.
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- Mais il n’appartient qu’à l’homme vraiment détrompé,
- ou qui se sent fait pour l’être, de se rapprocher de la
- nature par la philosophie. Elle seroit pour le commun des
- hommes une voie nouvelle de préventions et d’égare-
- ↑
- Quoiqu’improprement encore.
- 165. elle conseille l’usage des forces physiques, elle entretient l’énergie – 166. et qui l’améliore. – 175. aux lois quand elles sont légitimes ; soumis à – 177. contraintes imposées – 180. indépendant, soit — 181. toujours soutenu par – 182-5. l’ordre, soit que les produits de l’ordre universel combattent – 184. intérêt présent. — 185-6. il appartient à peu d’hommes de se rapprocher –187-8. philosophie ; la