Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 4.djvu/258

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LETTRE CLXXV.

Séparateur


Melle Émilie
à la
Comtesse de Longueil.


Je m’étais couchée à neuf heures. Je me suis relevée à quatre ; le chirurgien avait veillé auprès d’elle, il m’a dit qu’elle avait été tranquille à force d’abattement. Je l’ai trouvée un peu assoupie, une heure après elle s’est éveillée et a pris un peu de bouillon. « Où suis-je, a-t-elle dit ? Ah ! mon Émilie ! »… elle m’a serré les mains avec assez de force. « Ah ! mon pauvre esprit !… mais aussi, quelle horreur ! » La raison a paru lui être