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sensibles pour vous, dès les premiers momens de notre connaissance ; cet intérêt, depuis les obligations infinies que je vous ai, est devenu un devoir qu’il m’est bien doux de remplir. Votre lettre me touche infiniment, son désordre annonce le trouble de votre ame, et son principe est tel qu’il n’est pas en mon pouvoir d’y remédier ; et je fais plus, mon cœur, sur qui vos services vous donnent tant de droits, m’entraîne un peu au-delà de mes devoirs, en me faisant éprouver le regret de ne pouvoir répondre à vos sentimens. Adieu, Monsieur, ne consultez pour partir que vos intérêts et vos goûts, et comptez à jamais sur l’attachement de la plus tendre sœur.

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