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Paris ; il se flattait de pouvoir en revenir dans peu et d’en rapporter des fonds suffisans pour nous faire vivre dans l’aisance. Je l’attendis un mois à Londres où je ne recevais de ses nouvelles que par des voies indirectes ; enfin il me manda que la voie de mer n’était point praticable ; mais qu’il avait un moyen de s’échapper par la Suisse et qu’il me priait de me rendre en Hollande, où je trouverais en arrivant de ses nouvelles. Je me rendis à Rotterdam où je ne trouvai point les lettres qu’il m’avait annoncées ; j’attendis plusieurs jours et ne pouvant résister à mes inquiétudes, je partis pour la France ; arrivée à Paris j’appris d’un de ses amis qu’il était à une de ses terres près de Lyon, où je savais qu’il avait l’espoir de rassembler des fonds ; je n’hésitai pas à m’y rendre. On m’arrêta à Lyon, et comme