Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/69

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et de l’autre côté des cheveux, je l’ai mis promptement dans ma poche, et je suis devenue toute tremblante, en considérant monsieur de Loewenstein qui en était plus près que moi, qui aurait pu me le voir ramasser, et m’aurait fait des questions sur ce qu’il renfermait ; heureusement il lisait la gazette, et ma mère, qui aurait pu également me questionner, avait les yeux attachés sur son ouvrage. Je suis sortie à l’instant toute troublée, la rougeur sur le front et les joues brûlantes comme une coupable. Dès que j’ai été dans mon appartement, j’ai examiné ce portrait ; il n’est pas possible de s’y tromper, c’est le mien, copié d’après celui du sallon ; mais singulièrement embelli ; le même ajustement, la même coiffure ; mais il faut tout vous dire, ma chère amie, au bas est un vers