nom prononcé, j’ai parcouru aussitôt tous les visages, et aucun n’a rien exprimé d’extraordinaire. La mère a fait votre éloge de la manière la plus naturelle ; le Commandeur l’a appuyé par des exclamations, le mari a dit qu’il espérait chasser avec vous, et qu’il vous ferait voir qu’il savait mieux tirer un coup de fusil que jouer aux échecs. La Comtesse a demandé si votre logement était un peu commode : il n’est pas difficile a-t-elle dit. Des militaires, a repris le Commandeur, ne doivent pas l’être ; mais cependant quand on a l’habitude d’être magnifiquement logé pendant la paix, il y a bien des petites commodités, dont la privation est sensible. Aucune réserve, aucune froideur, aucune affectation, ou regards furtifs sur quelques personnes n’ont frappé mes yeux très-attentifs,
Page:Sénac de Meilhan - L'Émigré, Tome 2.djvu/58
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e7/S%C3%A9nac_de_Meilhan_-_L%27%C3%89migr%C3%A9%2C_Tome_2.djvu/page58-1024px-S%C3%A9nac_de_Meilhan_-_L%27%C3%89migr%C3%A9%2C_Tome_2.djvu.jpg)