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à jamais une passion aussi vive que pure, de ne rendre qu’en secret un culte désintéressé à l’objet de mon idolâtrie ; son bonheur est sacré pour moi, et je serais mort plutôt que de le troubler par un aveu embarrassant pour la plus vertueuse et la plus sensible des femmes. Mon étourderie découvre tout ce qui était enseveli au plus profond de mon cœur, et à qui ? à un homme peut-être assez injuste pour la rendre responsable de mes sentimens, qu’elle ignore ; pour l’accuser de les avoir encouragés ; et c’est ainsi que je paye l’hospitalité généreuse qu’elle m’a accordée, et que je reconnais les soins les plus touchans ! Partez donc, ma chère cousine, et puisse votre voyage rétablir un peu de calme dans mon ame, en me faisant connaître que le repos de la Comtesse n’a