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il leur aurait valu l’admiration de leurs contemporains et de la postérité. Les magistrats, les financiers destitués de leurs emplois, les prêtres sans fonctions sont-ils à blâmer d’avoir cherché un asile hors du royaume, quand ils ne pouvaient, par leurs services, être utiles au Roi ; quand leur attachement à la monarchie les dévouait aux plus grands dangers, était la cause de l’incendie de leurs châteaux, de la dévastation de leurs biens ; quand aucune autorité enfin ne les protégeait. Du temps de la Ligue, le Roi était libre et ses partisans pouvaient se rallier auprès de lui, le royaume était resté dans son ancienne organisation, et les citoyens dans leurs divers emplois, pouvaient être utiles au monarque ; il y avait un Parlement resté fidelle au Roi, et des villes qui le reconnoissaient, où les